Le #ChallengeAZ a débuté le 1er novembre. Le but est de publier un article de généalogie par jour de la lettre A à la lettre Z. Cette année, pour la première fois, je vais tenter de relever le défi !

J'aime à penser que nous, généalogistes, sommes comme des archéologues. Comme eux, nous effectuons des fouilles afin de reconstituer le passé. Mais au lieu de fouiller la terre, nous fouillons les fonds d'archives à la recherche d'informations palpables nous permettant de redonner vie au quotidien de nos ancêtres.
L'une de ses informations capitales pour mieux connaître nos ascendants, c'est la profession.
Quels métiers exerçaient donc mes ancêtres ?
Une foule de métiers si j'en crois mon logiciel de généalogie qui m'indique 157 métiers différents pour 498 individus qui avaient un métier (2783 individus sur les 3281 que compte actuellement ma lignée n'ont pas de métier à ma connaissance).
Après une étude de ces métiers, je ne suis pas surprise de constater que mes ascendants exerçaient pour une part significative des métiers de l'agriculture. Eh oui ! 175 individus sur les 498 ayant un métier, exercent une profession agricole. Quand je vous disait que mes ancêtres bretons étaient des Terres, ce n'était pas qu'au sens propre...
Rares les métiers agricoles ? Pas tant que ça !
Florence Fourré-Guibert écrivait en 2007 dans une revue de généalogie publiée chez Hachette : « Ils sont bien rares ceux d'entre nous qui n'ont pas dans leur ascendance des ancêtres agriculteurs. La France reste, en effet, un pays essentiellement rural jusqu'au début du XXe siècle. Les grandes industries ne commencent à voir le jour que pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, et la population urbaine est alors encore marginale. ».
Ce qui nous renseigne bien sur la place des métiers issus de l'agriculture dans nos territoires français. Une place primordiale pour l'économie locale et nationale ! Des hommes et des femmes sans qui, il serait impossible de se nourrir, de nourrir les animaux et de se vêtir...
Journalier et autres métiers de l'agriculture !
Le journalier est un ouvrier agricole payé à la tâche ou à la journée. C'est un simple manœuvre ou manouvrier.
Le cultivateur vit principalement de l'exploitation de ses modestes propriétés agricoles ou de la tenue d'un train de culture dans le cas de location de terre, en fermage ou métayage.
Le laboureur est actuellement un paysan qui laboure la terre, sans notion de statut. Mais sous l’Ancien Régime et jusqu'au XIXe siècle, « laboureur » désigne un statut, celui du paysan qui s'est enrichit, possède la terre qu'il cultive et au moins un attelage, cheval ou paire de bœufs, et charrue.
Le bordager est, avant 1789, un cultivateur auquel étaient affermées de petites exploitations de l'ordre 5 à 10 ha qui fournissaient à peu près de quoi vivre (ces exploitations étaient nommées des borderies ou bordages). Le terme était principalement employé dans le Maine, ainsi que dans les parties limitrophes d'Anjou, de Bretagne, du Perche et de Normandie.
Le fermier est un agriculteur qui loue les terres qu'il cultive.
Mon arrière-arrière-grand-père paternel de ma lignée paternelle, Anselme Opportune dont je vous ai parlé le 1er novembre, était journalier, ainsi qu'aide de culture, puis cultivateur. Enfant trouvé à Paris, il a été placé en province dans la campagne sarthoise sur une exploitation agricole. Son parcours n'est donc pas étonnant. Son épouse était propriétaire cultivatrice, issue d'une lignée de cultivateurs, bordagers, laboureurs et fermiers. Son fils aîné, mon arrière-grand père était aide de culture puis cultivateur. De même que l'épouse de celui-ci mon arrière-grand-mère était cultivatrice.
Dans ma lignée maternelle, que cela soient mes aïeux paternels ou maternels, figurent de nombreux laboureurs également.
175 individus exercent donc un métier de l'agriculture au sein de ma généalogie. Soit 35,14% des individus ayant un métier à ma connaissance.
J'ai recensé 9 métiers de l'agriculture différents sur l'ensemble de ces individus : 101 cultivateurs (dont 85 hommes et 6 femmes), 55 laboureurs (dont 53 hommes et 2 femmes), 32 journaliers (dont 26 hommes et 6 femmes), 15 vignerons (dont 14 hommes et 1 femme), 7 bordagers (uniquement des hommes), 5 aides de culture (dont 3 hommes et 2 femmes), 3 manouvriers (uniquement des hommes), 2 jardiniers (uniquement des hommes) et 1 viticulteur.
Petit clin d’œil à ceux qui auront compté que cela fait 222 individus et non 175 comme je l'ai annoncé : certains de mes ancêtres ont exercé plusieurs de ces métiers, ils sont donc représentés plusieurs fois mais ne comptent que pour un seul individu.
Pour ma part, je n'exerce pas et n'ai jamais exercé un métier agricole, mes parents non plus. Cependant, mes parents et moi aimons jardiner. Mon père cultive un potager traditionnel, ma mère cultive des fleurs, et moi je me suis initier à la permaculture pour nourrir ma petite famille. Alors un grand MERCI à mes aïeux !
A demain pour découvrir la lettre K !
Sources : Florence Fourré-Guibert (Carnet des termes anciens des métiers de l'agriculture - Editions Hachette), Wikipedia, Pixabay.
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